Mon travail s’articule en plusieurs séries thématiques ( les tentes, les façades, les lieux dits, les maisons, les décors), que j’envisage autant dans leur dimension symbolique, qu’anecdotique.
Je trouve mon inspiration dans le quotidien, le familier, les loisirs de masse et les pavillons de banlieues.. Il m’arrive de peindre des images de presse locale ou à sensation, qui, une fois dépourvues de légendes deviennent des illustrations vaines et anti-spectaculaires, à la croisée des registres.
Je peux également mettre en scène des objets anodins, comme des maquettes ou des jouets, qu’en peignant, je fige dans leur aspect simpliste, fragmentaire, voire arbitraire. Je laisse ainsi apparaître une image archétypale qui me semble plus riche d’interprétation.
Le lavis a toujours été l’outil qui me permettait le mieux de transcrire une idée, même si j’utilise aussi par extension l’aquarelle. Les niveaux de gris synthétisent volumes et couleurs et l’aspect liquide induit une certaine spontanéité dans le geste. Le tout confère aux images une impression de «réalisme flou» qui correspond à mon univers faisant notamment référence au roman noir ou aux images d’archives.
Entre fiction et réalité, rêve et souvenir, familier et inquiétant, j’interroge l’ambivalence des images qui nous entourent et qui peuplent notre imaginaire collectif.