‘J’ai pensé à la peinture pendant une dizaine d’année sans m’y mettre concrètement. J’ai commencé en 2012 au moment où je suis entré dans la vie active. De manière un peu brutale j’ai acheté douze châssis grand format et un rouleau de toile de dix mètres par deux.
Je peins avec des gestes et des idées simples, en étant à la fois celui qui regarde et celui qui fait. Je ne peux pas vraiment dire de quoi ça parle. Si j’essaye de définir ce que je fais ou veux faire j’ai l’impression de mettre dans une boîte quelque chose qui a besoin d’être à l’air libre.
Ce qui est sûr c’est que j’aborde la peinture de manière naïve, voire inconsciente ou du moins insouciante. Et puis je l’aborde de manière « bad » aussi parce que je me sens libéré par mes incapacités techniques.
Je pense toujours au mot « peinture » pour parler de ce que je fais, mais cette « peinture » a tendance à englober d’autres choses comme la construction, l’impression, la photo, le dessin. Elle est un peu comme le point de départ et le point de retour d’une pratique qui alternativement explore puis se concentre.’ O.R.