Mes recherches s’apparentent à une quête. Je commence souvent par une observation détaillée, puis je prélève des éléments, à la recherche d’affinités, de phénomènes et d’hypothèses, comme celles contenues dans certaines rencontres entre les matériaux, les gestes et l’environnement. De manière intuitive, des rapprochements sensoriels s’opèrent, il s’établit un rapport physique avec la matière. Surgissent alors des objets qui aimeraient qu’on les regarde, qu’on les écoute et parfois qu’on les touche. Une parade qui s’apparente souvent à un jeu de séduction, avec l’approche physique que cela implique. Récemment, j’ai développé un travail qui emprunte au vocabulaire amoureux, de l’attraction à la saisie, en passant par la douleur. Dans ma dernière exposition dont j’ai assuré le commissariat, je me suis inspirée de l’esthétique médiévale pour créer une narration autour d’une conquête. J’ai laissé planer le doute sur les intentions des œuvres, en imitant certaines formes et attitudes animales, préparent-elles une offensive ou cherchent-elles à attirer ?
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