« [..]En rencontrant […], Corentin Massaux et ses qualités d’observateur attentif, d’arpenteur, de peintre ayant le sens de la mesure comme de la métrique, son travail de protocoles fait alors merveille dans notre entreprise collective : il balise, découpe, déploie les espaces et fait même office de support pour les autres. Dans l’exploration des espaces de l’ESACM, je lui propose d’investir, presque par défi, les minces vitrines créées par les murs structurant le grand hall à l’origine vide. Techniquement situées au dos de l’espace d’entrée, elles n’apparaissent qu’au sortir du bâtiment vers la cour intérieure et ne se devinent autrement que pour celui ou celle qui cherche les recoins.
Une situation que Corentin utilisera de façon quasi-évidente, son titre Réserve la révélant on ne peut mieux. La simplicité de son geste, le dépôt très organisé de ses tasseaux et de ses briques peints et en appui contre le verre plutôt que le mur, s’affirme aussi par le fait que l’on est amené à regarder le dos de ces pièces, ce que l’on ne verrait normalement pas, à l’instar de ces vitrines. Une inversion qui fait très fortement écho à la notion de « Quatrième mur », dispositif scénographique bien connu et titre alors de l’exposition. Un parti-pris qui structure la couleur, la montre autant qu’il ne la cache en renforçant sa matérialité et sa présence. Comme si, comme une réponse apportée à Georges Pérec, classer c’était effectivement, du moins dans ce cas précis, donner à penser. »
— Guillaume Constantin, à propos de l’installation Réserve pour l’exposition collective
« Le quatrième mur » à l’ESACM, Clermont-Ferrand, 2014
Instagram : @corentinmassaux